~ Une rencontre au mauvais moment. ~

Ca faisait une semaine que je n'étais pas sortis des enceintes du château, et j'en avais assez de contempler le plafond de mon lit baldaquin. Il fallait que je sort, j'étouffais dans ce dortoir ! Je réfléchis à l'endroit qui serait ma destination de détente :

-Les trois Balais ? Oh non trop sombre et trop bruyant.
-La boutique de Farce et Attrape ? Pourquoi faire ?
-Les boutiques de vêtements ? Et mais pourquoi pas ! J'avais besoin de nouveaux vêtements, ceux que je porte sont trop vieux. Bon bah c'est partit pour faire les boutiques. Je passa mes ballerines et mis une veste en jean's !

"C'EST PARTIT POUR FAIRE DES FOLIES !" criai-je dans ma chambre.
Roxi me regardais avec un air ahurie. Je me dis que peut être je pouvais l'emmener, après tout ça ne lui ferait pas de mal non plus. Je lui fis un petit signe de la main pour lui dire de venir avec moi, tout heureux et se dandinant, il marcha à mes pieds.

Je quitta l'enceinte du château et marcha dans la direction de Pré-Au-Lard. Roxi attaquait la première chose qu'il croisait. Quand je vis la silhouette de la ville, j'attacha Roxi pour ne pas qu'il dérange les autres personnes. Avant de faire les boutiques je devais passer à Gringott's pour retirer un peu d'argent pour faire mes achats. J'arriva près d'un Goblin et lui demanda de me donner 100 Gallions d'or. (A la mort de mon père, j'avais Hériter de la fortune de mon père.) Une fois l'argent en poche, je me dirigea vers une boutique que j'affectionnais particulièrement car elle vendait des petites robes magnifiques ! Je regarda les nouveaux modèles et je m'arrêtas sur l'une d'elles, elle était sublime, de couleur noir, avec un dos nu, et des ornements en forme de coeur. Elle me fit craquer.

~ Une rencontre au mauvais moment. ~ 806811frontfress684552

~ Une rencontre au mauvais moment. ~ 806811frontfress684552

Je décida de l'essayer, je me mis dans une cabine et passa la robe, elle m'allait plutôt bien je dois dire. C'était parfait, j'étais tellement bien dedans que je ne voulais même pas la quitter !
Je décida de l'acheter, je remis mes affaires et alla attendre a la caisse pour la payer. Il y avait un monde pas possible...

Keira avait eu une semaine plutôt chargée. La toute nouvelle DDM avait passé sept jours à ordonner la Salle Commune à son image, à installer sa propre chambre dans la Tour Ouest et à prévenir tout le monde que la digne fille de Sacha était de retour. Deux ans qu'elle avait quitté le château pour poursuivre ses études et déjà l'appel d'Equus l'avait ramené ici-même. La Ambre & Blanche chaussa donc ses escarpins noirs (les mêmes que sa mère portait lorsqu'elle était encore au château), posa son sac qui ne la quittait jamais sur son épaule droite, vérifia qu'il contenait bien les Gallions qu'elle avait mis de côté pour sa journée shopping et sortir précipitamment du château mais quand même avec élégance et prestance. Comme à son habitude, car elle n'avait pas réellement changer en deux ans. Elle était toujours la même, fidèle à elle-même et toujours aussi fière d'être une Jones.

Keira se trouvait désormais à Pré-Au-Lard avec une idée bien précise de ce qu'elle allait y faire. A son arrivée au château, elle avait fait un détour par Pré-Au-Lard et y avait découvert une charmante boutique spécialement conçue pour elle, où logeaient des centaines de robes toutes plus magnifiques les unes que les autres. En particulier une qui était de couleur noire, avec un dos nu et des ornements en forme de cœur. C'est une merveille digne d'être portée par une Jones ! La jeune femme se dirigea donc vers la-dite boutique, y entra et chercha sa robe des yeux. Bizarre, elle n'est plus sur le présentoir ... Keira espérait que la robe soit toujours en vente sinon elle ne se gênerait pas pour faire un scandale à la vendeuse. Après tout, elle était une Jones et méritait cette robe plus que n'importe qui sur Terre. Soudain, la Jones vit sa robe chérie apparaître d'une cabine d'essayage ... DANS LES MAINS DE SA FUTURE PROPRIÉTAIRE ?! C'est quoi c'te arnaque ? La Ambre & Blanche sentit la colère monter en elle & essaya de se contenir. Elle s’approcha à grand pas de sa " propriétaire " et découvrit son identité : il s'agissait d'Aurélie Dubois, la DDM de Serdaigle, que Keira avait croisé à son arrivée au château. Elle ne la connaissait pas personnellement mais savait très bien qu'elle réussirait à remporter cette robe. Après tout, elle l'avait vu avant, non ?

▲ Tu dois être Aurélie Dubois, je présume ? Avant que tu ne dépenses tout ton argent pour rien, sache que cette robe m'appartient. Je l'ai vu il y a de ça une semaine et elle m'est spécialement réservée. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi la vendeuse ne me l'a pas mise de côté ... Donc tu es prié de me la donner IMMÉDIATEMENT ou je fais un scandale !

J'étais toujours en train de me regarder dans le miroir avec cette robe sur le dos, qu'est ce qu'elle était belle, je ne me voyais pas sans elle à présent.
Quand je sentis une main me tapoter l'épaule, je tourna doucement la tête et vis une jeune femme, à première vue elle n'avait pas l'air commode du tout. Mais son visage ne m'étais pas un inconnue, je réfléchie un court instant quand son nom me sauta devant les yeux. Une Jones, encore une... La nouvelle DDM d'Equus. Et bien moi qui connaissais Jersey plutôt bien maintenant je dois dire que sa soeur avait l'air d'être un peu plus pénible. Elle semblait me regarder de haut en bas en me jugeant presque. Mais pour ne pas déverser, ce qui semblais ressembler à du mépris pour elle, je garda mon calme et lui répondis avec la plus grande gentillesse possible.

"Je te demande pardon ? Je suis désolé mais cette robe était sur le présentoir de libre achat, et non pas sur le présentoir de réservation, alors je conçois que tu trouve cette robe magnifique, effectivement elle l'ai, mais à moins que tu ne me montre une preuve de ta réservation de cette robe, je pense qu'elle ne t'appartiens pas. Je m'en excuse hein, mais si vraiment elle te plaisais tant cette robe, pourquoi ne pas l'avoir acheter la semaine dernière ? Au moins aujourd'hui tu ne serais pas là à essayer de négocier pour la récupérer puisque tu l'aurais sur toi. J'ai le regret de t'annoncer que le seul moment ou tu pourras la contempler c'est quand je la porterais. " Lui dis-je avec autant de courtoisie que je sais montrer.

Je pense que la bataille n'était pas terminée, après tout c'était une Jones, si elle avait autant de poigne que sa soeur, le combat allait être rude. La seule différence que je pouvais remarquer entre elle et Jersey qui était devenu une amie, était qu'elle était nettement plus "Pimbêche" que sa soeur qui était discrète et réservée. N'était-ce qu'une impression ? Après tout il ne faut jamais se fier à la première vision que l'on a d'une personne, elle pourrait mettre très agréable par la suite. Enfin agréable si elle me laisse acheté cette robe !

Keira serra les dents et mordit sa lèvre inférieure pour se contenir. Cette Serdaigle osait se montrer en travers de son chemin ? Elle ne savait pas qui était réellement la Jones, sinon elle lui aurait rendu la robe immédiatement. En réalité, la DDM n'avait pas besoin de " réservation ". Elle était une Jones et le simple fait qu'elle ait aimé cette robe faisait qu'elle lui appartenait de droit. C'était ainsi ... et tout le monde devrait s'y habituer un jour ou l'autre. Cependant, l'Equus n'avait pas envie de s'énerver aujourd'hui. Elle voulait simplement cette robe et avoir la possibilité de poursuivre son shopping sans encombre. Elle avait grandi (peu mûri) et savait désormais que hausser le ton lui faisait simplement perdre du temps. Et Keira n'allait certainement pas perdre du temps pour cette Aurélie qui ne le méritait pas.

Keira pointa ses yeux verts sur la DDM de Serdaigle et la fusilla du regard, mais ne prononça pas une parole. Elle tourna la tête et chercha désespéramment une excuse qui justifierait sa réservation inventée. Elle n'avait aucune excuse mais n'était pas au bout de ses ressources pour autant ... Adoptant un air de jeune femme perdue, elle répondit à Aurélie :

▲ Hum ... Vois-tu c'est mon anniversaire aujourd'hui et cette robe me plaisait vraiment. Seulement, en vérifiant l'autre jour si la taille m'allait bien, j'ai oublié de reposer la robe sur le cintre des robes réservées ... Et la vendeuse a très certainement oublié vu le monde qu'elle a du recevoir entre temps même si une Jones ça ne s'oublie pas normalement ><' Enfin, je suis vraiment désolée mais je tiens vraiment à cette robe et j'en ai besoin pour mon anniversaire. Après tout, ça n'arrive qu'une seule fois par an é-è

Elle était hautaine mais elle semblait tout de même agréable derrière son air de "Pimbêche", alors donc c'était son anniversaire, pas mal l'excuse trouvé a l'improviste j'aime beaucoup. Mais ça ne marcherais pas, elle s'appelait peur être Jones, elle était peut être la Ddm d'Equus c'est pas pour autant que je lui laisserais cette robe. Après tout elle était à moi, quel caractère tout de même, je dois dire qu'elle ne manquait pas d'air. Elle semblait être toujours sûre d'elle et d'après ce que je pouvais voir, personne ne devait lui dire non souvent. Bah pour le coup elle était tombée sur un os, car je lui dirais non. Ma décision était prise et elle pouvait bien essayer de me faire les yeux doux, ou alors hausser la voix, le résultat serait la même je ne céderais pas. Mais je devais lui répondre :

"Oh ton anniversaire, je vois, j'aime beaucoup ta petite excuse improvisée sur le moment, pas mal. Mais tu t'adresse à un Serdaigle, je fais des déduction rapide hein, ne l'oublis pas. Mais je suis désolé, mais je ne te donnerais pas cette robe. Je vais l'acheter et tu pourras te rouler par terre, hurler, rien ne changera la chose !"

Je réfléchis à mes paroles, j'étais quand même dur avec elle, c'est vrai, à sa place j'aurais surement réagis de la même manière, je me mis à sourire, après tout pourquoi ne pas jouer à son jeu ? Je sortis ma bourse et compta mes sous, j'avais suffisamment pour lui acheter quelque chose.

"Bon écoute, je suis désolé pour cette robe mais je te propose un marcher, je garde cette robe et comme ton anniversaire est bientôt je te propose de t'acheter une robe de ton choix, c'est ma manière de me faire pardonner."

J'avais un grand sourire, j'espérais qu'elle accepterais car je ne voulais pas continuer cette discussion pour une robe.

Keira croisa les bras d'un air ahuri. Alors comme ça, elle ose se dresser contre moi ? Elle a vraiment rien compris celle-là ... Comment cette DDM - pourtant à Serdaigle - pouvait être aussi lente à la détente ? La robe appartenait à la Jones, ce n'était pas si difficile à comprendre normalement. Mais apparemment, les cotons-tiges moldus n'étaient pas encore apparu dans le monde de la Dubois & c'était regrettable pour elle. L'Equus l'entendit alors lui proposer de se rouler par terre, de hurler et de crier mais que cela ne changerait quand même rien. La DDM s'empressa d'intervenir après avoir retenu un éclat de rire :

▲ Euh, je crois que tu as mal compris : cette robe appartient A MOI. Et sache que j'ai passé l'âge pour me rouler par terre, hurler & crier. Tu veux garder cette robe ? Soit. Mais tu devras vivre avec ça sur ta conscience toute ta vie & ma vengeance sera redoutable. Tu crois sincèrement que je vais abandonner comme ça quelque chose qui m'appartient ? Je te la laisse pour cette fois mais je n'en ai pas terminé avec toi.

Tournant les talons, Keira s’apprêtait à partir quand un bruit de billets frottés attira son attention & la fit se retourner vivement. La Jones vit alors Aurélie sortir son porte-monnaie et compter ses sous. N'en croyant pas ses oreilles de Jones, l'Ambre & Blanche entendit la DDM de Serdaigle lui proposer de lui acheter une robe pour se faire pardonner. Cela calma aussitôt la Jones qui afficha un grand sourire et accourut vers Aurélie. Puis, ne se souciant guère de la politesse, elle se dirigea vers les étalages & choisit une robe digne d'une Jones : noire, décolleté, sexy & chère. Souriant encore plus, elle fourra la robe dans les bras d'Aurélie & la dirigea gentiment vers le comptoir pour payer.

▲ Aurélie ... Que de bonté en toi ! Comment avons-nous fait pour ne jamais discuter auparavant ? Tu es véritablement une femme formidable. Tiens, cette robe compense largement celle que tu m'as prise. Je la trouve plus belle & elle correspond mieux à une Jones. Je te laisse payer vu que tu t'es proposée.

Elle n'avait pas l'air d'avoir apprécié mon comportement avec elle. Je ne m'étais pas trompée, on ne lui refusait jamais rien. Ce qui avait fait d'elle cette personne agressive et suffisante. Mais j'avais tout de même gagner le combat, et oui moi Aurélie Dubois, j'avais dis non a miss Keira.F Jones. Je dois avouer que j'éprouvais une grande satisfaction a avoir eu le dessus sur elle. Elle pouvait bien me menacer de vengeance, ça resterais que des menaces car elle ne pourrait rien faire d'autre de toute manière, j'étais certes à Serdaigle, mais tout comme elle j'avais plus d'un tour dans mon sac. Je pouvais sentir mon sourire s'agrandir sur mon visage. Mais j'éprouvais tout de même une certaine sympathie envers elle, malgré son côté hautain, et son regard mauvais qui te fais comprendre "Non qu'est ce que tu crois ? Je suis une Jones !" J'étais presque sûre que derrière ce mur se cachait une personne sensible et douce, tout comme sa soeur Jersey, qui m'avait ouvert son coeur, et qui avait un caractère beaucoup plus calme que sa soeur, elle avait pourtant le même âge, ce qui prouve que deux personnes même de la même famille et d'âge égal peuvent être totalement différentes. Mais je savais qu'au fond Keira était quelqu'un de bien, et non pas cette petite fille à qui on offre tout. Je savais que je pourrais que bien m'entendre avec cette demoiselle.

Visiblement, ma suggestion avait fait mouche dans la tête de la DDm d'Equus qui s'empressa de plonger la tête dans les rayons de vêtements pour trouver quelque d'assez estimable pour avoir l'honneur de toucher les délicates courbes de la Jones. Je me rendis vite compte que j'avais peut être fait une erreurs en lui donnait le champs libre, car à ce que j'avais pus comprendre, rien n'était assez bien pour elle, donc évidemment il lui fallait quelque de chose de beau, et de chère pour aller avec ça. Je posa ma main sur ma bourse remplis d'or, mon budget allait en prendre un coup. Mais bon pour le coup je ne pouvais m'en prendre qu'a moi même, car c'est bien moi qui avait proposé cette idée en guise de pardon. Je la vis arriver en courant avec le sourire jusqu'aux oreilles, elle me faisait penser à mon petit frère quand on l'emmenait dans les magasins de jouets, des étoiles dans les yeux avec un sourire joyeux qui exprime un immense bonheur... Keira me faisait penser à mon frère, qui était certes une jeune fille au caractère difficile, mais elle avait un côté enfantin qui me faisait craquer. Voilà pourquoi je ressentais de la sympathie envers elle, car en la voyant je pensait à Souan. Je la vis poser sa robe sur mes bras, elle était magnifiquement Sexy, avec un décolleté digne des femmes qui aiment se sentir regarder. Je la regarda dans les yeux et vis cette lumière de joie au fond de ses yeux. Elle me dit que j'étais une femme formidable, et qu'elle ne savait pas pourquoi elle ne m'avait pas parler avant. Je sentais bien dans sa voix qu'elle exagérée un peu et qu'elle faisait ça uniquement à cause de la robe que je m’apprêtais à lui offrir.

[Tu n'es qu'une idiote Aurélie, tu te fais manipuler Aurélie, et tu vas perdre Aurélie.]

Ma conscience me répétais que c'étais une mauvaise idée d'agir comme ça avec elle, mais je préférais faire obstruction de celle ci, et de me fier à mon instinct :

"Oh ! Et bien je suis ravis que ça te plaise, je pense qu'on a pas vraiment eu le temps de se parler toutes les deux, c'est vrai toi et moi on est Ddm, et je passe les trois quart de mon temps à la bibliothèque et le reste du temps dans ma chambre en ce moment, c'est ma première sortit en 2 mois, alors tu vois. En tout cas excuse moi pour cette altercation, mais ça me ferait vraiment plaisir si nous terminions nos achats ensemble, après tout quoi de mieux que deux femmes ensembles pour aller faire les magasins ?"

J'avais un large sourire sur le visage, je ne savais pas trop si elle allait accepter ou plus me rire au nez en me disant qu'elle s'était servit de moi pour avoir une robe gratuite et dans ce cas là j'entendrais ma douce et charmante conscience me claironner d'un "Tu vois Aurélie je te l'avais bien dis..." et ça me serais vraiment insupportable...

Keira admirait sa robe sous toutes ses coutures. Elle était vraiment magnifique et tellement plus adaptée à une Jones que la robe que lui avait prise Aurélie. Même si elle venait de trouver son bonheur, elle considérait toujours la robe de la DDM comme étant la sienne et ne changerait pas d'avis de sitôt. Des étoiles plein les yeux, la Jones se sentait ici comme chez elle. Faire du shopping, être entourée de choses chères : tel était son monde, son univers. L'endroit où elle avait toujours vécu. L'Equus n'avait jamais rien connu d'autre que cette face-là des choses. Elle savait très bien que plein de gens étaient loin d'être dans sa situation mais elle s'en fichait. Elle n'avait qu'une seule vie & elle n'allait certainement pas la gâcher pour penser à de misérables imbéciles qui ne penseraient jamais à elle en retour. Elle voyait les choses comme ça & se souciait guère de savoir si tout le monde partageait son avis ou non. Après tout, qui pouvait être supérieur à une Jones ?

Keira ne quittait pas des yeux Aurélie pendant qu'elle procéda à l'achat de la robe. La DDM d'Equus ne se soucia même pas de savoir combien elle avait coûter. Après tout, la Dubois avait proposé de payer & cela était désormais à ses risques et périls. Une fois sortie de la boutique, la Jones s'empressa de récupérer son achat et entendit la Bleue & Bronze lui répondre. Elle l'entendit alors lui expliquer qu'elle passait les trois quarts de son temps à la Bibliothèque et le reste dans sa chambre, & qu’aujourd’hui était sa première sortie depuis deux mois. Keira en resta figée. Mais elle a aucune vie, celle-là ! Elle doit s'ennuyer à mourir ... Puis, elle entendit Aurélie lui proposer de terminer leurs achats ensemble. La Jones réfléchit quelques instants. Son instinct la poussait à partir parce qu'elle n'avait visiblement aucun point commun (à part le shopping) avec cette Serdaigle. D'ailleurs, que faisait-elle là à papoter avec une Serdaigle ? Qui passait de surcroît ses journées à la Bibliothèque ... Mais quelque chose en elle, sa sensibilité qu'elle avait enfouie en elle il y a de cela plusieurs années, remonta pour quelques secondes. Les-dites secondes qui lui permirent de répondre ceci :

▲ Et bien, ce n'était absolument pas dans mes projets que de me trimballer une Serdaigle scotchée à la Bibliothèque qui n'a pas mis le nez dehors depuis deux mois, mais j'accepte tout de même. A deux conditions : la première, c'est que tu ne me parles pas de bouquins ou d'autres choses de ce style sinon tu vas perturber mon shopping ; la deuxième, c'est que j'espère pour toi que tu es prête à vivre une après-midi digne d'une Jones.

Elle avait acceptée de me finir ses achats avec moi, bien sur elle ne perdit pas l'occasion pour placer un petit "ce n'était absolument pas dans mes projets que de me trimballer une Serdaigle scotchée à la Bibliothèque qui n'a pas mis le nez dehors depuis deux mois" mais elle accepta quand même. En même la pauvre petite si elle avait la moindre idée de ce que j'avais vécu pendant deux mois, elle partirait en courant. Mais bon, je n'allais pas jeter la faute sur quelqu'un d'autre, je devais me faire à son caractère autoritaire et hautain, et me dire que c'était sa marque de fabrique. Je ne devais donc pas parler de mes livres, très bien de toute manière je n'en parle qu'avec des Serdaigles car je sais très bien que la plupart des autres personnes ne s’intéressent pas autant aux livres. Et puis c'est quoi ce cliché d'abord ? Enfin bref je cherchais pas à comprendre.

[Ma pauvre Aurélie, à force de croire que tout le monde est gentils tu vas finir par t'attirer des ennuies, je t'aurais prévenu...]

Raah je la déteste cette maudite conscience à toujours être en désaccord avec mon coeur, je voulais être amie avec elle, c'étais si mal que ça ? En plus je devais me sentir privilégiée, elle avait accepté de passer la journée avec moi. C'était tout de même une victoire non ? Moi j'en étais franchement satisfaite.
Elle voulait que je me prépare à vivre une journée digne d'une Jones ? Mais elle croyait quoi ? C'est pas parce que je passe mon temps à lire que je ne sais pas faire les boutiques, la preuve j'avais réussi a garder ma robe et je comptais bien lui faire comprendre :

"Tu devrais pas te faire autant de souci par rapport à ça, je suis certes une Serdaigle, je n'ai pas un sang aussi pur que le tiens, j'admet, mais compte sur moi, je sait ce que c'est que de faire les boutiques, la preuve, j'ai dans ce sac la magnifique robe que tu désirais me prendre mais que tu n'as pas eu, alors tu vois, les apparences peuvent être trompeuses parfois. Bon par où on commence ? Je suis partante pour le magasin de chaussures au bout de la rue, tu en pense quoi ?"

Je ne lui laissa pas le temps de répondre et lui prit la main pour l'emmener dans le magasin de chaussure, avec un immense sourire au bord des lèvres.

Keira observait la DDM de Serdaigle du coin de l’œil pour voir comment elle allait réagir à cette annonce. La Jones fut déçue : il n'y eut pas d'explosions de joie à l'idée de passer le reste de l'après-midi en compagnie d'une Jones. Ce n'était pas rien tout de même ! Aurélie ne devait pas savoir l'importance des Jones dans ce monde mais Keira ne lui en tint pas rigueur. Après tout, elle a passé deux mois enfermer la pauvre ... Elle redécouvre enfin la lumière du jour, ça doit lui faire tout drôle ! Affichant un sourire quelque peu forcé car elle s'attendait à s'ennuyer terriblement, la Ambre & Blanche allait enchainer avec le programme de la journée quand la Serdaigle s'exprima la première. Cette dernière lui informa qu'elle avait dans son sac la magnifique robe que la Jones avait souhaité avant elle. La-dite Jones, se sortant en toute circonstance de n'importe quelle situation désavantageuse pour sa petite personne et son illustre nom de famille, lui répondit sans se départir de son sourire :

▲ Hum. Ne le prends pas mal mais sache que je ne tenais pas énormément à cette robe en fait. Je préfère largement celle que tu m'as payé. Elle est plus chère, plus belle : plus comme moi en fait ! Et je suis ravie que tu reconnaisses que ton sang n'est pas aussi pur que le mien car on ne peut rivaliser avec moi. Quel magasin de chaussures au bout de la rue ? Il y en a tellement ... Choisis mais ne me traîne pas dans celui pour les pauvres, s'il te plaît.

Keira eut à peine le temps de finir sa phrase que la Dubois lui prit la main et l'entraîna vers un des magasins de chaussures qui s'étalaient au bout de la rue. La jeune femme espérait que personne ne la reconnaitrait en compagnie d'une Serdaigle. Elle avait une réputation de Jones à tenir ! Pendant qu'elles marchaient, l'Equus essaya tout de même de comprendre pourquoi cette " amoureuse " des livres avait passé deux mois enfermée. J'espère que je ne suis pas en train de me coltiner une dépressive ....

▲ Dis-moi, pourquoi as-tu passé deux mois cloîtrée dans ta chambre ? Tu es dépressive ou anti-sociable ? Non parce que moi je ne pourrais pas tenir cinq minutes enfermé dans ma chambre sans voir personne. Tu sais, la vie d'une Jones est très contraignante : il faut signer les autographes des fan, être tout le temps disponible pour des interviews ou des dîners. Enfin, une vie de Jones quoi !

Je m'arrêta de courir net, elle voulait savoir pourquoi je n'étais pas sortis du château depuis deux mois... Mais il était évident que je ne pouvais pas lui dire, ou du moins je devrais lui mentir. Elle ne pouvais pas savoir ce qu'il m'étais arrivé. Mais j'étais nulle en mensonge... Alors comment j'allais lui répondre. D'abord fallait que je trouve une excuse valable. Trop de travail ? Hum... Non elle en a autant que moi ça serait pas crédible. Alors lui dire que j'étais malade ? Oui pourquoi pas, après tout c'était possible. Il fallait que je réfléchisse, et surtout que ça paraisse crédible. Ce qui pour moi serait très difficile. J’espérais qu'elle ne se rende compte de rien, mais ça allait être difficile parce qu'en mensonge elle était douée, et si on est doué pour raconter un bobard on est doué pour le déceler. Je m'étais aventurer dans des eaux tumultueuses. Je respira un grand coup, ferma les yeux et me lança dans la gueule du loup.

"Oh euh, non c'est pas du tout ce que tu crois, j'ai juste été très malade pendant deux mois et étant donner que c'était contagieux, j'ai préféré me soigner et ne pas sortir pour ne pas faire profiter tout le monde de ma maladie. Et ne t'en fais pas je vais beaucoup mieux, ne commence pas à avoir peur que je te refile une maladie virulente. De toute façon en temps que Jones aucun virus doit avoir l'audace de venir t'affaiblir."

Je souriais sur cette dernière phrase, j'aimais la taquiner sur le fait qu'elle soit une Jones, en effet c'était assez amusant de rentrer dans son jeu. Mais j'espérais qu'elle n'ai pas compris que je lui mentais, sinon je n'aurais pas d'autre choix que de lui dire la vérité et il ne fallait mieux pas pour elle qu'elle le sache. Bref je passa la porte du magasin de chaussure, et commença à regarder les différentes paires qu'il y avait. Elles étaient toutes super jolie, mais aussi très chères et mon budget en avait pris un coup donc je me demandais si finalement j'allais acheter une paire de chaussure neuve et rentrer au château avec seulement ça, ou faire d'autre magasins pour voir s'il n'y avait pas d'autre chose a voir. Après tout pourquoi ne pas demander l'avis de ma chère et odieuse Keira ?

"Euh selon toi, je m'achète une paire de chaussure maintenant, ou je vais voir dans les autres magasins ? En supposant que je puisses me faire piéger a mon propre jeu en laissant la paire de chaussure qui me plais sur les étalages mais au moins tu auras eu ta vengeances comme ça. Le piégeur est piégé et nous on est quitte."

Keira continuait de marcher tranquillement quand, suite à sa question, la Dubois s’arrêta net. Si elle s’arrête tous les dix mètres, on est pas sorti ... Pourquoi j'ai accepté ? Exaspérée, la Jones ne se fit pas prier pour respirer bruyamment et croisa les bras. Puis, elle entendit la réponse de la Serdaigle et eut presque envie de rire. Attraper une maladie contagieuse pendant deux mois en plein été ? Elle est débile celle-là ou quoi ? Elle m'a pris pour une blonde ? Certes, Keira était blonde & paraissait superficielle mais elle n'en était pas moins intelligente. Elle mentait à longueur de journée & savait reconnaître quand quelqu'un s'essayait à ce petit jeu. Soupirant de nouveau, elle s'adressa à son interlocutrice avec un sourire en coin :

▲ Tu m'as pris pour une quiche ou quoi ? On est en plein été & t'as zéro maladie-contagieuse-qui-dure-deux-mois à cette période de l'année. Avoue simplement que tu es anti-sociable, c'est pas la mort non plus. Mais bref, je n'ai pas à connaître ta vie après tout. Mais tu es bien une Serdaigle : toujours enfermée chez toi avec un livre à la main. Ça doit être ennuyant à la longue, non ? Tu n'aurais pas aimé aller dans une autre maison ? Aller à Equus par exemple ?

Keira reprit sa marche et laissa Aurélie la guider dans une boutique de chaussures où elle fut ravie de voir les modèles particulièrement chers & sublimes. Commençant à regarder de son côté, la Ambre & Blanche remarqua une magnifique paire d'escarpins noire ne coûtant pas moins de 80 Gallions. Le sourire aux lèvre, la Jones se mordilla la lèvre inférieure tout en cherchant sa pointure parmi les différents chiffres proposés. Une fois la paire trouvée, elle fut appelée par Aurélie qui lui demanda si elle devait mieux acheter une paire ici ou aller dans d'autres magasins. Ravie que l'on fasse appel à ses fabuleux conseils, l'adulte répondit à Aurélie d'un ton catégorique :

▲ Hum. Tu devrais t'acheter une paire de chaussures ici. Elles sont sublimes et tu n'en trouveras pas des pareils ailleurs. En plus, j'ai trouvé une magnifique paire d'escarpins parfaitement assortie à la robe que tu m'as acheté. Enfin, je t'attends. Trouve ton bonheur mais n'y passe pas dix ans. D'autres magasins nous attendent ! Et si ton âme généreuse a encore envie de me payer quelque chose, n'hésite pas.